Dixit Suomi N°5
lundi 8 novembre 2010
Steam Of Life
mercredi 13 octobre 2010
L'illustre illustration
Vers divers hivers
Dixit Suomi N°2
dimanche 28 mars 2010
Dixit Suomi N°1
Voi vittu !
Plus dure sera la chute
Biélorussie vs. Finlande : le choc des cultures
mardi 23 mars 2010
Championnats du monde d'écrasement de moustiques
mardi 9 mars 2010
Championnats du monde de football dans la boue
samedi 26 septembre 2009
On raconte que l’origine de ce sport serait militaire, puisque les officiers organisaient des matches de football dans la boue afin que les soldats gardent une condition physique irréprochable.
Les règles sont simples, bien que légèrement différentes du football que l’on connait tous :
- Le match se dispute en deux mi-temps de 13 minutes chacune.
- Il est interdit de changer de bottes ou de chaussures durant le match.
- Les corners, penalties et touches sont tirés à l’aide de la technique du drop, bien connue au rugby.
- Il n’y a pas de hors-jeu, Djibril Cissé serait donc bon.
- La surface de réparation mesure cinq mètres, mais le gardien de but n’est autorisé à garder la balle que dans un rayon de trois mètres autour du but.
- Il y a six joueurs sur le terrain, avec au maximum six remplaçants.
- Les changements sont illimités.
- Pour les competitions majeures, le terrain est un champ de boue sèche que l’on arose. Il est rare de jouer dans de la boue humide naturelle.
- Les dimensions du terrain sont de 60x35m. Faut avoir de bonnes cuisses.
Ci-dessous un petit extrait du grand derby entre les deux ennemis jurés que sont la Finlande et la Russie. Les russes sont en blanc, les finlandais en jaune. Je suis particulièrement fan de la vautre du défenseur russe à la 20ème seconde, ainsi que du maillot de l’arbitre tout à la fin de la vidéo.
Championnats du monde de porter de femmes
vendredi 25 septembre 2009
Je dois vous avouer avoir longtemps réfléchi avant d'enfin choisir lequel de ces merveilleux sports je vous présenterais en premier.
J’ai tout simplement choisi l’un des plus connus et plus drôles, j’ai nommé le championnat du monde de porter de femmes. Avant de rentrer en détail, il me semble judicieux de vous expliquer le pourquoi de ce sport, et de vous en conter ses origines. Il y a plusieurs alternatives quant à l’origine du porter de femmes.
La première dit qu’il fut par un temps au Moyen-âge à la mode d’aller faire la cour à une donzelle, ne pas lui adresser un mot, la prendre sur son dos et de la ramener à la maison. Le tout afin de prouver à cette femme la force et la virilité de l’homme. Je pense d’ailleurs que cette méthode colle plutôt pas mal aux hommes finlandais, qui sont très timides et froids, et qui ont beaucoup de mal à aborder une dame. Et puis c’est vachement plus rigolo de porter une femme sur son dos que de lui payer un verre.
La seconde alternative mentionne ce paysan, fou amoureux d’une jeune fille du village voisin. Celle-ci ne cédant pas à ses avances, il alla tout simplement à son village, la saisit, et la ramena en courant sur son dos en sac à patates jusque chez lui. Bon ok, ce n’est pas beau de voler, mais on donnera quand même un point à ce brave paysan !
Tout ceci déboucha en 1997 sur la création des premiers championnats du monde de porter de femmes, à Sonkajärvi en Finlande. Les règles sont simples : un parcours de 253,50 mètres semé d’obstacles, la femme doit être la vôtre, celle du voisin, où n’importe qui en fait, elle doit être âgée de plus de 17 ans, faire plus de 49 kilos (si elle est plus légère, elle sera obligée de porter un sac à dos plein de pierres jusqu’à ce que le poids total atteigne 49 kilos). Le vainqueur est le couple qui franchit la ligne d’arrivée le plus rapidement, à l’issue d’une multitude de courses opposant deux couples du monde entier.
Il est à signaler que les estoniens sont super balèzes pour porter leurs femmes, et qu’ils se sont adjugés entre treize championnats pas moins de onze médailles d’or ! Les finlandais ont mis en cette année 2009 fin à onze années de domination estoniennes, les estoniens se particularisant à cette technique spéciale décrite sur la photo un peu plus haut.
Sachez que le vainqueur remporter le poids de sa femme en bière !
Allez, pendant que vous regardez cette superbe vidéo, je file chez ma copine en courant !
Loin d'être Pori
mardi 22 septembre 2009
Trois semaines plus tard, je débarquais à Pori. Pori et sa place du marché. Pori et son fleuve. Pori et SA rue marchande. Pori et son... euh... et sa... Pori quoi! Lorsque l'on vient de passer plus d'un an à Frankfurt, ville de 700 000 habitants, et que l'on se retrouve dans un petit village exactement dix fois plus petit (=70 000 pour ceux qui ne sont pas copains avec les maths), la transition est difficile. Attention, je ne dis pas que c'est une ville horrible, il se murmure d'ailleurs que Pori est l'une des plus belles villes de Finlande, mais on a du mal à s'y faire. Je dois reconnaître mon peu d'enthousiasme lors de mes premiers pas à Pori...
S'il y a bien quelque chose qui me fasse rire, c'est le nom de la ville en suèdois: Björneborg. Aucun lien avec le célèbre tennisman suèdois, mais les deux prononciations sont très proches! Je me suis renseigné, mais en suèdois, Helsinki ne se dit pas Janiknoah, et Tampere ne devient malheureusement pas Makeltchang. Pour les plus avides de culture, la traduction littérale de Björneborg est "la ville de l'ours". D'ailleurs, si vous jetez un coup d'oeil au blason de la ville, vous remarquerez le gros nounours tirant la langue sous les remparts (oui oui, c'est un ours). Je me demande d'ailleurs d'où viennent les remparts...
La disposition des rues est sans rappeler les villes américaines. Des blocs de bâtiments, entourés de rues rectilignes. Ce plan de Pori datant de 1852 explique mes propos, montrant bien qu'à Pori, tout est bien carré comme il faut !
La ville fut fondée en 1558 sur l'embouchure du fleuve Kokemäenjoki, à l'ouest de la Finlande. La ville a toujours étroitement été à son fleuve, qui est d'ailleurs la raison pour laquelle elle fut fondée. "Evident", me direz-vous ! Effectivement. Mais une anecdote vous échappe les amis, puisqu'avant la fondation de Pori, les bateaux marchands et de pêche en pleine mer remontaient la rivière Kokemäenjoki jusqu'aux villes d'Ulvila et de Kokemäki, située à quelques kilomètres à l'intérieur des terres. Le problème fut que les conditions de navigation se compliquèrent au fur et à mesure des années, et qu'il fut bientôt très difficile aux bateaux d'atteindre le port. Les habitants commencèrent à fuir la contrée, la crise économique (déjà elle !) frappa, d'où la décision de fonder Pori, située directement à l'embouchure du fleuve.
On the road alone
jeudi 17 septembre 2009
Sachez, chers lectrices et lecteurs, que la Finlande ne possède pas d'autoroutes. Les routes sont donc gratuites, lentes et rectilignes. Mon Dieu, je me souviens encore de mon tout premier trajet tout seul, entre Pori et Jyväskylä. Au volant de ma magnifique Golf Break rouge 1998, compteur bloqué à 100km/h, je faisais passer le temps en regardant les magnifiques paysages qui s'offraient à moi. Personne sur la route, pas de virages soudains, de la forêt à gauche, de la forêt à droite, par intermittence un petit lac, et parfois, une voiture. Oui, une voiture. J'avais rire mon patron lorsque je lui avais dit qu'il y avait plus de chances de rencontrer un renne qu'une voiture sur les routes finlandaises. Et ce premier voyage fut d'autant plus difficile que la radio était en panne. 265km de pur bonheur les amis. Je luttais pour ne pas m'endormir, mais heureusement, tous les 20km, ça tourne - un peu.
Ensuite et très souvent, je pousse des coups de gueule au volant, contre mes amis finlandais, qui plusieurs fois ont montré le poing pour usage intempestif du klaxon à leur encontre. Lorsqu’ils ont l’intention de tourner, ils pressent tout d’abord très fort sur la pédale de frein, et ensuite, une fois que le tournant arrive, alors vient le moment de mettre le clignotant. C’est dangereux, énervant, donc je klaxonne ! Sauf que le klaxon pourrait être en option sur les voitures vendues en Finlande, puisque jamais jusque là, après plusieurs mois d’errance, je ne me suis fait klaxonner. Bon les autres je leur en envoie hein, mais pour moi rien. Je dois bien conduire…
Puis vient le problème de la vitesse limite. Sur la route, on alterne très souvent entre le 80 et le 100km/h en été, alors qu’en hiver, toutes les routes sont au maximum limitées à 80km/h (sauf à Helsinki et ses environs). En été donc, au lieu d’alterner le lent et le moins lent, le 80 et le 100, les conducteurs locaux se mettent à 90, et n’en bougent pas ! C’est très agaçant, surtout lorsque la vitesse limite autorisée est de 100 !
En hiver donc, outre la limitation à 80km/h (le changement des panneaux employant des milliers de personnes), il est obligatoire de monter les pneus neige sur la voiture. Toute personne qui n’obéira pas à la règle sera sanctionnée ! Pareillement, une fois l’hiver terminé, il est interdit de rouler en pneus cloutés sous peine de sanctions.
Pour finir, et aussi étonnant soit-il, les finlandais ont une culture de la conduite qui a vu ce petit pays de 5,5 millions d’habitants sortir nombre de grands pilotes automobiles. En formule 1, nous compterons Mika Häkkinen, Keke Rosberg, Kimi Räikkönen, Jyrki Järvilehto (aussi appelé J.J. Lehto), Heikki Kovalainen, Mika Salo et Nico Rosberg (fils de Keke mais à moitié allemand). En rallye, encore une fois moult conducteurs et as du volant dont Tommi Mäkinen, Mikko Hirvonen, Ari Vatanen, Harri Rovanperä, Juha Kankkunen ou encore Markus Grönholm. Autant de noms qu’il m’était impossible à prononcer dans ma jeunesse, et qui me font aujourd’hui réaliser l’ampleur du sport automobile finlandais.
Allez, je prends ma voiture et je vais chasser un renne !
Eurovision 2006 - Lordi
L’édition 2006 de la plus célèbre compétition musicale européenne a vu triompher un groupe tout droit sorti du diable Vauvert, j’ai nommé Lordi. Cela faisait 44 ans que la Finlande participe à l’Eurovision, sans jamais parvenir à s’emparer du précieux Sésame. Alors je peux vous affirmer qu’ici, ils étaient non peu fiers du succès de leurs monstrueux protégés.
Lordi, c’est spécial. Des monstres qui hurlent dans le micro pour un Hard Rock Hallelujah du tonnerre, une voix atypique et des bonnes têtes de vainqueurs. Bah oui, ils ont gagné !
Le succès de Lordi a eu un impact incroyable en Finlande, la moitié d’entre eux étant fier du succès de leurs troupes, l’autre moitié se lamentant que l’image de la Finlande, déjà peu aidée par sa notoriété à l’échelle mondiale, allait voir Lordi s’ajouter à la liste des clichés que sont le Père Noël, son sauna et ses rennes. Je me souviens que lors de mon tout premier voyage en Finlande, en 2006, soit quelques mois après le triomphe de Lordi, je buvais du Lordi-Cola, copie – horrible – du célèbre Saint Coca-Cola.
Une petite anecdote rigolote au sujet de Lordi : tous les ans, le président finlandais (ici en l’occurrence la présidente) invite foule de personnalités finlandaises pour un grand repas. Cet évènement est retransmis à la télévision pendant près de quatre heures, en faisant de parole de finlandais « un des programmes les plus ennuyeux de l’année ». Les commentateurs nous donnent les noms des centaines de personnalité arrivant à la résidence présidentielle, nous expliquant que Gérard a gagné la compétition de tir à l’arc, et que Régis a promulgué une bien belle loi ! Lordi fut donc invité à cette cérémonie. Comme pour tout diner officiel, le costume est de rigueur pour les hommes. Pourtant le groupe Lordi refusa de venir à ce diner prestigieux, car la présidente ne souhaitait pas que les membres du groupe viennent en costume de monstre, condition sine qua non (un peu de latin ne faisant de mal à personne) à leur venue.
Et je peux vous dire que cette année, lors de l’Eurovision 2009, les finlandais ont bien rigolé lorsqu’ils ont vu notre beau vainqueur chanteur à la croix de bois en chocolat « in love with his ferry tail » norvégien remporter le trophée. Pas assez de style me direz-vous !
Yksi, kaksi, kolme, neljä !
Première leçon de finnois :
- Un = Yksi [uksi] (en abrégé Yks [uks])
- Deux = Kaksi [kaksi] (en abrégé Kaks [kaks])
- Trois = Kolme [kolmé] (en abrégé Kol [kol])
- Quatre = Neljä [nelia](en abrégé Nel [nél])
Facile hein ? Bon maintenant, vous vous faites craquer le cou, vous mettez vos habits à paillettes, vous serrez les fesses, et vous suivez mes amis pour une leçon très simple de commencer danser le Disco, qui vous engagera sur le sentier du finnois facile.
Vas-y Dédé, fais chauffer les platines !
La possibilité d’une ville
mercredi 16 septembre 2009
Une des caractéristiques de ce pays réside en ses paysages. On ne surnomme pas la Finlande le « Pays des Mille Lacs » pour rien. En fait si, c’est idiot, puisqu’il y a bien plus que mille lacs. Je ne sais pas si un type a passé sa vie à compter le nombre de lacs en Finlande, mais une source assez officielle avance un nombre de 187 888 d’entre eux. S’il l’on fait un calcul savant, et étant donné qu’il y a en Finlande 5,5 millions d’habitants, alors cela nous donnerait (5 500 000/187 888) un lac pour vingt-neuf habitants.
Le plus grand lac de Finlande est assez surprenant, puisqu’il s’étire du Nord au Sud sur des centaines de kilomètres, et permet le voyage entre les villes de Jyväskylä et de Lahti distantes de près de 200 kilomètres ! Il est possible en été de faire un petit voyage en bateau à vapeur et d’aller faire du shopping à Lahti, ou bien d’autres trucs plus intéressants que j’attendrais d’avoir fait pour vous dire quoi.
Ensuite il y a les forêts. Encore une fois, vous ne pouvez pas les manquer, puisqu’elles couvrent… % de la surface du pays. Il y en a partout ! Ce que j’apprécie grandement est leur proximité avec les villes, puisque vous avez seulement besoin de faire cinq kilomètres dans une direction, prendre n’importe quel sentier, et vous voilà au milieu d’une forêt de pin. Oh, regardez ! Un écureuil ! Et là-bas, là-bas ! Un renne ! Faites attention si vous voyagez en voiture d’ailleurs, les traversées de rennes sont fréquentes. Par contre, tirant un traineau avec un gros barbu à l’arrière, c’est plutôt rare.
La Finlande est pratiquement aussi grande que la France. Sa population n’a par contre rien de comparable. Comme je le citais plus haut dans mon savant calcul, on trouve 5,5 millions de finlandais. On en coupe un petit million pour Helsinki et les villes environnantes, et on se retrouve avec 4,5 millions de blonds pour une étendue immense. A en perdre son finlandais !
La Genèse
La légende disait donc vraie. Mais quelle légende ? A la seule évocation de ce pays, le bon habitant du monde n’énumèrera que trois choses : le Père Noël, le froid et les blonds. Les plus modernes y ajouteront Nokia, les plus sportifs les pilotes automobiles. Ce grand pays aux lacs immenses et aux forêts omniprésentes n’attire pas l’attention du reste du monde pour la seule raison qu’il est au reflet de ses habitants. Ils n’aiment pas se mettre en avant et évitent d’engager la conversation. Ce pays en question, c’est la Finlande. Et ici commence pour moi un nouveau chapitre.
Tout à commencé à Bielefeld, Allemagne. Septembre venait d’éclore, le temps était à l’orage, et je parcourais cette ville qui serait mon cadre de vie et d’études pour au moins une année avec ces personnes que je venais de rencontrer. Tous étaient blonds, tous avaient un téléphone Nokia dans la poche, tous étaient finlandais. Comment me suis-je retrouvé avec eux plutôt qu’avec d’autres, je ne saurais le dire. Une sorte d’attraction me poussait vers eux, m’obligeait à les questionner sur leur pays, à leur demander des traductions de mots improbables en finnois. Je ne savais alors pas que je ne pourrais m’en défaire pour la durée de mon séjour. Au fil des arrivées de nouveaux étudiants, je rencontrais plus de blonds, apprenais plus de mots, me faisais plus d’amis. J’apprenais à les cerner, à les comprendre, eux et leur culture, eux qui auraient donné un bras pour rentrer dans un sauna. Je pensais alors qu’ils exagéraient, mais non. Ils auraient vraiment donné un bras (voire plus) pour un sauna. Nous y reviendrons plus tard. La fin des études arriva, je me posais des questions concernant mon avenir, lorsque je me mis en tête et en quête d’un emploi en Finlande. J’arrosais les entreprises locales de CV mais ne recevait en réponse qu’un mail commençant par « Malheureusement » et se finissant par des vœux de bonne chance dans la poursuite de ma recherche. Seule lumière au tableau, un entretien d’embauche à Tampere pour une entreprise d’isolation. Sans plus de succès. J’étais revenu de cet entretien d’embauche en Finlande depuis quelques jours lorsque je la rencontrais. Elle était là, seule, adossée à la cuisine de la personne qui organisait cette fête, et je décidais de tenter ma chance. Elle, Viivi. Moi, gêné. Si un jour vous êtes amenés à faire la cour avec une finlandaise, sachez que la patience prime. De la délicatesse Messieurs, de la délicatesse ! Je compare toujours les finlandaises à un iceberg. Laissez le pieu de côté, et optez pour un marteau et une pointe. La brutalité n’aura raison de ce bloc de glace. Ce que j’essaye de vous faire comprendre au travers de cette métaphore, c’est que les finlandaises ont besoin de se sentir à l’aise avant de vraiment commencer à participer à la conversation. Vos questions trouveront réponses, mais vos réponses ne rencontreront aucunes questions. La pudicité est de rigueur. On n’engage pas la conversation avec un étranger. Sauf après deux grammes du matin. Ma patience eut raison de sa distance, et nous sommes aujourd’hui heureux. Une année passa encore, mon travail m’emmena vers Francfort, ses études la ramenèrent en Finlande. Nous survécûmes au temps et aux kilomètres et à aucun moment je ne perdais mon objectif de vue : la Finlande.
Par quatre fois en deux ans j’avais foulé le sol finlandais. La cinquième allait être la bonne. En ce matin de mars à l’aéroport de Francfort, l’excitation et la joie étaient de prime, du moins jusqu’à ce que l’hôtesse ne pèse mes valises. Délesté de 500 euros, d’une partie de mon excitation et de ma joie, je montais dans l’avion qui m’emmenait vers cette destination dont j’avais rêvé tant de fois, et vers Viivi, qui m’attendait là-bas. Une fois au-dessus des nuages, je pensais à la dernière semaine qui venait de s’écouler : une offre d’emploi sur Internet. Un coup de fil. Un CV. Le lendemain matin, mon téléphone sonnait et au terme de vingt minutes d’échanges, on m’annonçait que je n’avais plus besoin de chercher un emploi. Incroyable dénouement. Inattendu. Surprenant. Je n’y croyais pas. J’avais réussi.